vineri, 3 februarie 2012

Projet culturel : L’EUROPE ENTRE L’OCCIDENT LATIN ET L’ORIENT BYZANTIN



Projet conçu par Ionel ZMĂU - Président fondateur de l’Association Culturelle « Les Amis de la France »


C’est un vieux projet, mais toujours actuel…






EN GUISE D’INTRODUCTION

Si l’on lisait dans LE PETIT LAROUSSE (1995), on pourrait apprendre : « ROUMANIE, en roumain România, État de l’Europe orientale; 237.500 km²; 23.400.000 h. (Roumains). CAP. Bucarest. LANGUE : roumain. (...) »

Pour un étranger (un...Français), ce ne serait pas assez. On en devrait donner plus d’informations.

LA ROUMANIE ET LA FRANCE

Ces deux peuples sont romains ou néo-latins. Pour bien comprendre cet aspect, on en doit faire des parallèles ou un peu d’histoire, à partir du fait que les peuples romains se sont formés de trois éléments principaux : l’élément autochtone, l’élément romain et l’élément migratoire.
Le territoire de la France était habité à partir du deuxième millénaire avant J.-C. par les Celtes qui ont été nommés « Les Gaulois » par les Romains. Sous César, en 51 avant J.-C., les Romains ont conquis les Gaulois, en se formant la symbiose gallo-romaine.
Chez nous, en Roumanie, l’empereur Trajan, depuis deux guerres (101-102 et 105-106 après J.-C.), a réussi à occuper la Dacie dont le roi était le célèbre Décébale, en résultant la symbiose daco-romaine.
On y a suivi les invasions barbares. En Gaule - dans la région Île-de-France - les Francs. Voilà comment - étymologiquement - la Gaule est devenue la France.
Autour de la Roumanie se sont établis d’autres peuples migratoires - les Slaves et les Hongrois. On y a suivi, au long de notre histoire agitée, des invasions et des guerres, les unes après les autres.
Le poète roumain Mircea DINESCU écrivait :
« Nous n’avons pas eu le temps pour construire des pyramides
Pour cela nous avons enterré les pharaons en folklore. »

Les historiens considèrent la Roumanie une « île latine dans une mer slave ».

Le Président de la France, Charles de GAULLE, disait à Bucarest, en 1968 : « Il est sûr qu’il y a longtemps que la Roumanie et la France se sont rencontrées dans les domaines de la pensée, de la littérature, de l’art et de la science. Étant toutes les deux latines, elles ont eu - l’une et l’autre - à soutenir des efforts âpres et incessants pour rester latines. Vous, les Roumains, entourés, comment vous étiez, des Slaves, des Hongrais et des Turcs, tandis que vous luttiez d’abord pour obtenir, ensuite pour maintenir votre indépendance au prix de quelles souffrances et par combien de mérites, vous avez gardé votre langue et votre culture. « Mult e duce şi frumoasă limba ce-o vorbim. » (Cette dernière phrase a été prononcée par de GAULLE en roumain. En français : « La langue que l’on parle est bien douce et belle. »)

LA LANGUE ROUMAINE ET LA LANGUE FRANCAISE

Dans le livre « LA FRANCE AUX CENT VISAGES », écrit par Annie MONNERIE (Ed. Hatier / Didier), à la page 199, en ce qui concerne la francophonie, on y  peut apprendre :

ROUMANIE :
- 1.000.000 francophones réels;
- 4.000.000 francophones occasionnels.

Ces chiffres sont surprenants ? De plus, dans la première part du siècle passé, la ville de Bucarest était nommée « Le Petit Paris », le français y étant très employé dans le haut monde.
On en a déjà précisé le fait que les historiens considèrent la Roumanie « une île latine dans une mer slave ». Le roumain est une langue dérivée du latin populaire, comme le français, l’italien, l’espagnol, le portugais, le catalan et l’occitan. Un profond connaisseur de la langue roumaine, le philologue romaniste Alf LOMBARD a considéré que «... pour connaître les lois d’évolution du latin, le roumain se constitue comme le quatrième pied de la table, étant c’est - à - dire un élément indispensable ».
Il se parle d’un « miracle roumain ». À cause des conditions historiques - par l’établissement des peuples migratoires (les Slaves - spécialement) autour de l’espace de l’ethnogenèse du peuple roumain - la langue roumaine a évolué isolée de toutes les autres langues latines - le motif pour lequel le roumain a gardé presque intacte la structure grammaticale et le fond principal de mots du latin.
Ça fait environ quarante ans que le linguiste roumain D. MACREA, à partir du « Dictionnaire de la langue roumaine moderne », paru en 1958, qui contenait presque 50.000 mots, a établi la structure du vocabulaire roumain selon l’origine des mots. Voilà ses résultats : 20 % mots hérités du latin, 14 % mots empruntés des langues slaves et... 38,42 % mots empruntés du français.
À partir de la deuxième part du XVII¬e siècle, le roumain - par sa variante cultivée - se rencontre de nouveau avec les langues romanes occidentales. De toutes les influences modernes sur le roumain, la plus puissante a été, indiscutablement, celle française. Il a eu lieu un processus de « relatinisation » de la langue roumaine. Le terme « relatinisation » - se référant spécialement à la langue roumaine - appartient au linguiste Antoine MEILLET, dans l’ouvrage « Linguistique historique et linguistique générale », Paris, 1921.
Grâce à l’influence française, la langue roumaine s’enrichit et se modernise le vocabulaire. De cette manière, la plupart des termes politiques, militaires, administratifs, juridiques, économiques, philosophiques et scientifiques du roumain sont d’origine française.
L’ampleur de ce phénomène a été la conséquence des relations politiques et culturelles entre les deux pays latins : la France et la Roumanie.
Les idées, les nouveautés venaient aussi de Paris - La Ville Lumière. L’influence française s’est manifestée non seulement sur la langue roumaine mais aussi sur notre pensée, sur notre manière moderne de voir et de comprendre le « monde », les choses, la vie.

« O, FRANCE, MÈRE DES ARTS, DES ARMES ET DES LOIS... »
Joachim du BELLAY

On n’exagèrerait pas du tout si l’on considérait Paris, par son bon accueil, comme un berceau des artistes et des hommes de lettres, comme la capitale culturelle du monde entier. De grandes personnalités de différentes nationalités y ont vécu et créé. Il y a aussi des Roumains qui ont créé à Paris, en enrichissant le patrimoine culturel de l’humanité.

Voilà quelques Roumains « célèbres » :

- Eugène IONESCO : membre de l’Académie française, fondateur de notoriété internationale du théâtre de l’absurde.
- Émile Michel CIORAN : philosophe, essayiste, maître du style.
- Tristan TZARA : écrivain, fondateur du mouvement dadaïste.
- Benjamin FONDANE : poète et essayiste, participant à la Résistance française, tué à Birkenau Auschwitz par les nazis.
- Panait ISTRATI : écrivain, connu surtout par son attitude politique, présentée dans les livres « Vers l’autre flamme » et « Confession pour vaincus ».
- Mircea ELIADE : écrivain, spécialiste de l’histoire des religions et de l’étude des mythes.
- Constantin BRANCUSI : grand sculpteur qui a renouvelé l’art moderne, dont l’atelier parisien est reconstitué devant le Centre Georges Pompidou, à Paris.

D’entre ces noms, deux sont chers pour notre région : Panait ISTRATI qui a écrit en 1929 de courageux reportages concernant la grève des mineurs de Lupeni - ville de la Vallée du Jiu et Constantin BRANCUSI parce que les éléments de la Colonne sans Fin - dressée à Tîrgu Jiu - ont été moulés à Petroşani - le chef-lieu de notre région.


L’EUROPE ENTRE L’OCCIDENT LATIN ET
L’ORIENT BYZANTIN

Moto :

« Voici l’espace. Voici l’air pur. Voici le silence.
Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves.
Tout ce qui vous manque dans les villes
Est ici préservé pour votre joie.
Eaux libres : hommes libres.
Ici commence le pays de la liberté. (…)
Pas de bruits. Pas de cris. Pas de klaxons.
Écoutez les musiques de la montagne. »
Samivel

A. COURTE PRÉSENTATION DE LA RÉGION

La Dépression de Petroşani, nommée aussi la Vallée du Jiu, se trouve dans le département d’Hunedoara et a comme chef-lieu la ville de Petroşani. Ici il y a d’autres petites villes : Petrila, Vulcan, Lupeni. La région est entourée par les massifs montagneux Parâng, Şurianu, Retezat et Vâlcan, dont les sommets s’élèvent au-dessus de 2000 m. Ici se trouvent des sites splendides : des sommets imposants, des pentes abruptes et rocheuses, des forêts de résineux, des ruisseaux purs, des lacs glaciaires, des prairies couvertes de belles fleurs.

Comme une simple curiosité, on en peut ajouter le fait que cette région a été décrite - dans la littérature française - par Jules VERNE, dans son roman « Le Château des Carpathes » : « Au-delà de la vallée de deux Sils, surgissent les bourgs de Livadzel, de Lonyai, de Petroseny, de Petrilla, groupés à l’orifice des puits qui servent à l’exploitation de ce riche bassin houiller. Puis, aux derniers plans, c’est un admirable chevauchement de croupes, boisées à leur base, verdoyantes à leur flancs, arides à leurs cimes, que dominent les sommets du Retyezat et du Paring. »

B. L’HÉBERGEMENT ET LE REPAS

Dans les environs il y a plusieurs chalets touristiques qui pourraient offrir l’hébergement et le repas. Ce serait une solution commode, mais qui n’aurait aucun charme. Voilà pourquoi on propose de faire du camping. On pourrait établir le camp en plein air, à côté d’un chalet, dans un lieu aménagé. Le chalet offrirait l’accès à une salle de bains. Naturellement, on devrait dormir en tentes et faire de la cuisine.
On ne doit pas oublier les feux de camp, les jeux, les concours. On dit que le camp développe le sens de la camaraderie.
Voilà les raisons pour quitter pour deux ou trois semaines les grandes agglomérations urbaines, polluées et bruyantes, et pour retourner à la nature.

C. ACTIVITÉS MONTAGNARDES ET SPORTIVES

Faire des randonnées en montagnes durant de quelques heures à une journée, en suivant des itinéraires de différents degrés de difficulté.
On peut aussi faire des randonnées plus longues, de deux ou trois journées, mais en ayant l’équipement nécessaire et en établissant le camp vers le soir.
On fera ces randonnées non seulement pour admirer les paysages et les lacs glaciaires, pour conquérir un haut sommet, pour visiter des parcs nationaux ou des grottes mais aussi pour observer et étudier la flore, la faune, les roches.

Les plus importantes réserves naturelles qui se trouvent dans cette région sont :
- Le Complexe glaciaire Câlcescu ;
- Le Parc National Retezat, inscrit sur la liste des réserves naturelles de la biosphère par UNESCO.

En parcourant les montagnes et le Parc National Retezat, on pourrait avoir de la chance de voir des fleurs - merveilles et monuments de la nature : le rhododendron (la rose des Alpes) et l’edelweiss. N’oublions ni les chamois - les grimpeurs de haute montagne.

Concernant les activités sportives, on peut préciser l’initiation à l’alpinisme sur des pentes légères et courtes. À Petrila, il y a un club d’alpinisme qui pourra assurer l’équipement nécessaire et les premiers conseils pratiques.

En hiver, on y peut faire du ski sur les pistes complètement aménagées qui se trouvent dans les montagnes Parâng et Retezat.

D. ACTIVITÉS ETHNOLOGIQUES

- Visiter un village de cette région pour connaître la vie et les maisons de ces villageois.
- Vivre une journée à une bergerie pour faire/connaître les activités d’un berger. Ces activités - comme les outils -  sont traditionnelles, vieilles comme le monde. Ici on pratique encore la transhumance : au printemps, les bergers et leurs bêtes montent vers les hauteurs montagneuses où se trouvent les bergeries et en descendent vers l’automne.
(Voir aussi les activités culturelles.)

E. ACTIVITÉS CULTURELLES

Ces activités sont en fait des excursions d’une journée, avec l’autocar et qui ont comme devise « Visiter, c’est connaître ».

Heureusement pour tout touriste, la ville de Petrila se trouve à deux pas d’une région unique en Roumanie par ses vestiges du passé : Le Pays de Haţeg. Ici il y a l’ancien foyer politique, culturel et spirituel de nos ancêtres : les Daces. La cité de Sarmizegetusa Regia - le siège des rois daces - a été le dernier bastion de défense conquis par les Romains sous Trajan. Pour commémorer et pour honorer la conquête de la Dacie, à Rome a été dressée la Colonne Trajane. À Sarmizegetusa Regia se trouvent les vestiges d’un temple - calendrier comparable à celui de Carnac.

Le Moyen Age a été le temps des églises, la région se trouvant à la rencontre de deux influences : byzantine et gothique. On devrait être surprenant le fait que l’église de Densuş - l’une des plus vieilles de Roumanie et du Sud-est de l’Europe - ait été dressée sur les ruines d’une construction antique ?

Et comme la variété enchante, on pourrait en ajouter encore deux aspects : à Haţeg se trouvent une réserve où vivent encore quelques bisons d’Europe et la seule réserve paléontologique de Roumanie où ont été découvertes des fossiles de dinosauriens, réserve connue dans le monde entier.

On propose quatre excursions : les premières trois, dans notre département, celui  de Hunedoara, et la quatrième dans le département de Gorj, en précisant seulement les noms des villes. (Quelques objectifs se trouvent aux environs des villes.)

1. Petrila - Haţeg - Hunedoara - Călan - Petrila

Objectifs :
- a. Églises médiévales : Colţ, Densuş, Prislop, Strei, Sântămăria-Orlea, Streisângeorgiu ;
- b. Châteaux médiévaux : Hunedoara, Sântămăria-Orlea ;
- c. Cité  : Ulpia Traiana Sarmizegetusa ;
- d. Le Musée d’Archéologie - Sarmizegetusa ;
- e. La réserve naturelle de Haţeg : bisons d’Europe.

2. Petrila - Deva - Brad - Petrila

Objectifs :
- a. Églises : Crişcior, Ribiţa ;
- b. La Cité de Deva ;
- c. Le Musée de la Civilisation Dace et Romane - Deva, avec deux sections : histoire et sciences de la nature. Dans la section de science de la nature, on peut voir d’intéressants dioramas et les récentes découvertes paléontologiques - fossiles de dinosauriens ;
- d. Le Musée Minéralogique - Brad, avec une riche collection d’échantillons d’or de tout le monde et de cristaux de roche ;
- e. Le Musée d’Histoire et d’Ethnographie - Brad.

3. Petrila - Simeria - Orăştie - Petrila

Objectifs :
- a. Le Musée d’Ethnographie et d’Art Populaire - Orăştie. Les costumes populaires de ce musée sont similaires à ceux de la Colonne Trajane ;
- b. Cités daces : Costeşti, Blidaru, Sarmizegetusa Regia, Piatra Roşie ;
- c. Le Parc dendrologique de Simeria.

4. Petrila - Târgu Jiu - Petrila

Objectifs :
- a. La Trilogie monumentale de Brancusi : la Colonne sans Fin, la Porte du baiser, la Table de Silence - Târgu Jiu
- b. La maison mémoriale de Brancusi - Hobiţa ;
- c. Le musée d’Histoire - Târgu Jiu ;
- d. Le musée d’Art - Târgu Jiu ;
- e. Le musée d'Architecture - Curtişoara (surface de 15 hectares, environ 40 constructions) ;
- f. L’établissement monacal de Lainici.
           
Objectifs qui se trouvent dans la Vallée du Jiu :
- a. Le Musée de charbonnage - Petroşani ;
- b. L'Université Technique de Petroşani qui a une riche collection de minéraux et de cristaux de roche ;
- c. La cité dace de Băniţa.

F. BUTS. FINALITÉS

Les activités proposées là-dessus portent sur différents domaines : histoire, ethnographie, culture, art. Elles peuvent se transformer en thèmes d'étude et en échanges de vues.
Voilà - à titre provisoire - quelques thèmes :

- a. Des parallèles entre le catholicisme et le byzantinisme ;
- b. Sur les traces de Brancusi ;
- c. L'influence de l'art populaire roumain sur l 'oeuvre de Brancusi ;
- d. Les significations de la Trilogie monumentale de Brancusi de Târgu Jiu ;
- e. Le village roumain traditionnel ;
- f. Fêtes villageoises ;
- g. La défense de l'environnement.

On peut évidemment agrandir ou réduire le nombre de thèmes.

Les étapes pour l'accomplissement de ces buts/objectifs sont : s'informer - apprécier - analyser - comparer - expliquer - rédiger.

Les finalités de ces activités : expositions (dans le siège de l’Association Culturelle « Les Amis de la France », articles de presse, guides touristiques, conférences, exposés.




SOYEZ LES BIENVENUS À PETRILA,
 EN ROUMANIE !

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