Projet
conçu par Ionel ZMĂU - Président fondateur de l’Association Culturelle « Les
Amis de la France »
C’est un vieux projet, mais toujours actuel…
EN GUISE D’INTRODUCTION
Si l’on lisait dans LE PETIT LAROUSSE (1995), on
pourrait apprendre : « ROUMANIE, en roumain România, État de l’Europe
orientale; 237.500 km²; 23.400.000 h. (Roumains). CAP. Bucarest. LANGUE :
roumain. (...) »
Pour un étranger (un...Français), ce ne serait pas
assez. On en devrait donner plus d’informations.
LA ROUMANIE ET
LA FRANCE
Ces deux peuples sont romains ou néo-latins. Pour
bien comprendre cet aspect, on en doit faire des parallèles ou un peu
d’histoire, à partir du fait que les peuples romains se sont formés de trois
éléments principaux : l’élément autochtone, l’élément romain et l’élément
migratoire.
Le territoire de la France était habité à partir
du deuxième millénaire avant J.-C. par les Celtes qui ont été nommés « Les
Gaulois » par les Romains. Sous César, en 51 avant J.-C., les Romains ont
conquis les Gaulois, en se formant la symbiose gallo-romaine.
Chez nous, en Roumanie, l’empereur Trajan, depuis
deux guerres (101-102 et 105-106 après J.-C.), a réussi à occuper la Dacie dont
le roi était le célèbre Décébale, en résultant la symbiose daco-romaine.
On y a suivi les invasions barbares. En Gaule - dans
la région Île-de-France - les Francs. Voilà comment - étymologiquement - la
Gaule est devenue la France.
Autour de la Roumanie se sont établis d’autres
peuples migratoires - les Slaves et les Hongrois. On y a suivi, au long de
notre histoire agitée, des invasions et des guerres, les unes après les autres.
Le poète roumain Mircea DINESCU écrivait :
« Nous n’avons pas eu le
temps pour construire des pyramides
Pour cela nous avons enterré
les pharaons en folklore. »
Les historiens considèrent la Roumanie une « île latine dans une mer slave ».
Le Président de la France, Charles de GAULLE,
disait à Bucarest, en 1968 : « Il est
sûr qu’il y a longtemps que la Roumanie et la France se sont rencontrées dans
les domaines de la pensée, de la littérature, de l’art et de la science. Étant
toutes les deux latines, elles ont eu - l’une et l’autre - à soutenir des
efforts âpres et incessants pour rester latines. Vous, les Roumains, entourés,
comment vous étiez, des Slaves, des Hongrais et des Turcs, tandis que vous
luttiez d’abord pour obtenir, ensuite pour maintenir votre indépendance au prix
de quelles souffrances et par combien de mérites, vous avez gardé votre langue
et votre culture. « Mult e duce şi frumoasă limba ce-o vorbim. » (Cette
dernière phrase a été prononcée par de GAULLE en roumain. En français : « La langue que l’on parle est bien douce
et belle. »)
LA LANGUE
ROUMAINE ET LA LANGUE FRANCAISE
Dans le livre « LA FRANCE AUX CENT VISAGES »,
écrit par Annie MONNERIE (Ed. Hatier / Didier), à la page 199, en ce qui
concerne la francophonie, on y peut
apprendre :
ROUMANIE :
- 1.000.000 francophones
réels;
- 4.000.000 francophones
occasionnels.
Ces chiffres sont surprenants ? De plus, dans la
première part du siècle passé, la ville de Bucarest était nommée « Le Petit
Paris », le français y étant très employé dans le haut monde.
On en a déjà précisé le fait que les historiens
considèrent la Roumanie « une île latine dans une mer slave ». Le roumain est
une langue dérivée du latin populaire, comme le français, l’italien, l’espagnol,
le portugais, le catalan et l’occitan. Un profond connaisseur de la langue
roumaine, le philologue romaniste Alf LOMBARD a considéré que «... pour connaître les lois d’évolution du
latin, le roumain se constitue comme le quatrième pied de la table, étant c’est
- à - dire un élément indispensable ».
Il se parle d’un « miracle roumain ». À cause des
conditions historiques - par l’établissement des peuples migratoires (les
Slaves - spécialement) autour de l’espace de l’ethnogenèse du peuple roumain - la
langue roumaine a évolué isolée de toutes les autres langues latines - le motif
pour lequel le roumain a gardé presque intacte la structure grammaticale et le
fond principal de mots du latin.
Ça fait environ quarante ans que le linguiste roumain
D. MACREA, à partir du « Dictionnaire de la langue roumaine moderne », paru en
1958, qui contenait presque 50.000 mots, a établi la structure du vocabulaire
roumain selon l’origine des mots. Voilà ses résultats : 20 % mots hérités du
latin, 14 % mots empruntés des langues slaves et... 38,42 % mots empruntés du français.
À partir de la deuxième part du XVII¬e siècle, le
roumain - par sa variante cultivée - se rencontre de nouveau avec les langues
romanes occidentales. De toutes les influences modernes sur le roumain, la plus
puissante a été, indiscutablement, celle française. Il a eu lieu un processus
de « relatinisation » de la langue roumaine. Le terme « relatinisation » - se
référant spécialement à la langue roumaine - appartient au linguiste Antoine
MEILLET, dans l’ouvrage « Linguistique historique et linguistique générale »,
Paris, 1921.
Grâce à l’influence française, la langue roumaine
s’enrichit et se modernise le vocabulaire. De cette manière, la plupart des
termes politiques, militaires, administratifs, juridiques, économiques,
philosophiques et scientifiques du roumain sont d’origine française.
L’ampleur de ce phénomène a été la conséquence des
relations politiques et culturelles entre les deux pays latins : la France et
la Roumanie.
Les idées, les nouveautés venaient aussi de Paris
- La Ville Lumière. L’influence française s’est manifestée non seulement sur la
langue roumaine mais aussi sur notre pensée, sur notre manière moderne de voir
et de comprendre le « monde », les choses, la vie.
« O, FRANCE,
MÈRE DES ARTS, DES ARMES ET DES LOIS... »
Joachim du BELLAY
On n’exagèrerait pas du tout si l’on considérait
Paris, par son bon accueil, comme un berceau des artistes et des hommes de
lettres, comme la capitale culturelle du monde entier. De grandes personnalités
de différentes nationalités y ont vécu et créé. Il y a aussi des Roumains qui
ont créé à Paris, en enrichissant le patrimoine culturel de l’humanité.
Voilà quelques Roumains « célèbres » :
- Eugène IONESCO : membre de l’Académie française,
fondateur de notoriété internationale du théâtre de l’absurde.
- Émile Michel CIORAN : philosophe, essayiste,
maître du style.
- Tristan TZARA : écrivain, fondateur du mouvement
dadaïste.
- Benjamin FONDANE : poète et essayiste,
participant à la Résistance française, tué à Birkenau Auschwitz par les nazis.
- Panait ISTRATI : écrivain, connu surtout par son
attitude politique, présentée dans les livres « Vers l’autre flamme » et « Confession
pour vaincus ».
- Mircea ELIADE : écrivain, spécialiste de
l’histoire des religions et de l’étude des mythes.
- Constantin BRANCUSI : grand sculpteur qui a
renouvelé l’art moderne, dont l’atelier parisien est reconstitué devant le
Centre Georges Pompidou, à Paris.
D’entre ces noms, deux sont chers pour notre
région : Panait ISTRATI qui a écrit en 1929 de courageux reportages concernant
la grève des mineurs de Lupeni - ville de la Vallée du Jiu et Constantin
BRANCUSI parce que les éléments de la Colonne sans Fin - dressée à Tîrgu Jiu - ont
été moulés à Petroşani - le chef-lieu de notre région.
L’EUROPE ENTRE L’OCCIDENT LATIN ET
L’ORIENT BYZANTIN
Moto :
« Voici l’espace. Voici l’air pur.
Voici le silence.
Le royaume des aurores intactes et
des bêtes naïves.
Tout ce qui vous manque dans les
villes
Est ici préservé pour votre joie.
Eaux libres : hommes libres.
Ici commence le pays de la liberté.
(…)
Pas de bruits. Pas de cris. Pas de
klaxons.
Écoutez les musiques de la montagne.
»
Samivel
A. COURTE
PRÉSENTATION DE LA RÉGION
La Dépression de Petroşani, nommée aussi la Vallée
du Jiu, se trouve dans le département d’Hunedoara et a comme chef-lieu la ville
de Petroşani. Ici il y a d’autres petites villes : Petrila, Vulcan, Lupeni. La
région est entourée par les massifs montagneux Parâng, Şurianu, Retezat et
Vâlcan, dont les sommets s’élèvent au-dessus de 2000 m. Ici se trouvent des
sites splendides : des sommets imposants, des pentes abruptes et rocheuses, des
forêts de résineux, des ruisseaux purs, des lacs glaciaires, des prairies
couvertes de belles fleurs.
Comme une simple curiosité, on en peut ajouter le
fait que cette région a été décrite - dans la littérature française - par Jules
VERNE, dans son roman « Le Château des Carpathes » : « Au-delà de la vallée de deux Sils, surgissent les bourgs de Livadzel,
de Lonyai, de Petroseny, de Petrilla, groupés à l’orifice des puits qui servent
à l’exploitation de ce riche bassin houiller. Puis, aux derniers plans, c’est
un admirable chevauchement de croupes, boisées à leur base, verdoyantes à leur flancs,
arides à leurs cimes, que dominent les sommets du Retyezat et du Paring. »
B.
L’HÉBERGEMENT ET LE REPAS
Dans les environs il y a plusieurs chalets
touristiques qui pourraient offrir l’hébergement et le repas. Ce serait une
solution commode, mais qui n’aurait aucun charme. Voilà pourquoi on propose de
faire du camping. On pourrait établir le camp en plein air, à côté d’un chalet,
dans un lieu aménagé. Le chalet offrirait l’accès à une salle de bains.
Naturellement, on devrait dormir en tentes et faire de la cuisine.
On ne doit pas oublier les feux de camp, les jeux,
les concours. On dit que le camp développe le sens de la camaraderie.
Voilà les raisons pour quitter pour deux ou trois
semaines les grandes agglomérations urbaines, polluées et bruyantes, et pour
retourner à la nature.
C. ACTIVITÉS
MONTAGNARDES ET SPORTIVES
Faire des randonnées en montagnes durant de
quelques heures à une journée, en suivant des itinéraires de différents degrés
de difficulté.
On peut aussi faire des randonnées plus longues,
de deux ou trois journées, mais en ayant l’équipement nécessaire et en
établissant le camp vers le soir.
On fera ces randonnées non seulement pour admirer
les paysages et les lacs glaciaires, pour conquérir un haut sommet, pour
visiter des parcs nationaux ou des grottes mais aussi pour observer et étudier
la flore, la faune, les roches.
Les plus importantes réserves naturelles qui se
trouvent dans cette région sont :
- Le Complexe glaciaire
Câlcescu ;
- Le Parc National Retezat,
inscrit sur la liste des réserves naturelles de la biosphère par UNESCO.
En parcourant les montagnes et le Parc National
Retezat, on pourrait avoir de la chance de voir des fleurs - merveilles et
monuments de la nature : le rhododendron (la rose des Alpes) et l’edelweiss.
N’oublions ni les chamois - les grimpeurs de haute montagne.
Concernant les activités sportives, on peut
préciser l’initiation à l’alpinisme sur des pentes légères et courtes. À
Petrila, il y a un club d’alpinisme qui pourra assurer l’équipement nécessaire
et les premiers conseils pratiques.
En hiver, on y peut faire du ski sur les pistes
complètement aménagées qui se trouvent dans les montagnes Parâng et Retezat.
D. ACTIVITÉS
ETHNOLOGIQUES
- Visiter un village de cette région pour
connaître la vie et les maisons de ces villageois.
- Vivre une journée à une bergerie pour
faire/connaître les activités d’un berger. Ces activités - comme les outils - sont traditionnelles, vieilles comme le monde.
Ici on pratique encore la transhumance : au printemps, les bergers et leurs
bêtes montent vers les hauteurs montagneuses où se trouvent les bergeries et en
descendent vers l’automne.
(Voir aussi les activités culturelles.)
E. ACTIVITÉS
CULTURELLES
Ces activités sont en fait des excursions d’une
journée, avec l’autocar et qui ont comme devise « Visiter, c’est connaître ».
Heureusement pour tout touriste, la ville de
Petrila se trouve à deux pas d’une région unique en Roumanie par ses vestiges
du passé : Le Pays de Haţeg. Ici il y a l’ancien foyer politique, culturel et
spirituel de nos ancêtres : les Daces. La cité de Sarmizegetusa Regia - le
siège des rois daces - a été le dernier bastion de défense conquis par les
Romains sous Trajan. Pour commémorer et pour honorer la conquête de la Dacie, à
Rome a été dressée la Colonne Trajane. À Sarmizegetusa Regia se trouvent les
vestiges d’un temple - calendrier comparable à celui de Carnac.
Le Moyen Age a été le temps des églises, la région
se trouvant à la rencontre de deux influences : byzantine et gothique. On
devrait être surprenant le fait que l’église de Densuş - l’une des plus
vieilles de Roumanie et du Sud-est de l’Europe - ait été dressée sur les ruines
d’une construction antique ?
Et comme la variété enchante, on pourrait en ajouter
encore deux aspects : à Haţeg se trouvent une réserve où vivent encore quelques
bisons d’Europe et la seule réserve paléontologique de Roumanie où ont été
découvertes des fossiles de dinosauriens, réserve connue dans le monde entier.
On propose quatre excursions : les premières
trois, dans notre département, celui
de Hunedoara, et la quatrième dans le département de Gorj, en précisant
seulement les noms des villes. (Quelques objectifs se trouvent aux environs des
villes.)
1. Petrila - Haţeg - Hunedoara
- Călan - Petrila
Objectifs :
- a. Églises médiévales : Colţ, Densuş, Prislop,
Strei, Sântămăria-Orlea, Streisângeorgiu ;
- b. Châteaux médiévaux : Hunedoara,
Sântămăria-Orlea ;
- c. Cité : Ulpia Traiana Sarmizegetusa ;
- d. Le Musée d’Archéologie - Sarmizegetusa ;
- e. La réserve naturelle de Haţeg : bisons
d’Europe.
2. Petrila - Deva - Brad - Petrila
Objectifs :
- a. Églises : Crişcior, Ribiţa ;
- b. La Cité de Deva ;
- c. Le Musée de la Civilisation Dace et Romane - Deva,
avec deux sections : histoire et sciences de la nature. Dans la section de
science de la nature, on peut voir d’intéressants dioramas et les récentes
découvertes paléontologiques - fossiles de dinosauriens ;
- d. Le Musée Minéralogique - Brad, avec une riche
collection d’échantillons d’or de tout le monde et de cristaux de roche ;
- e. Le Musée d’Histoire et d’Ethnographie - Brad.
3. Petrila - Simeria - Orăştie
- Petrila
Objectifs :
- a. Le Musée d’Ethnographie et d’Art Populaire - Orăştie.
Les costumes populaires de ce musée sont similaires à ceux de la Colonne
Trajane ;
- b. Cités daces : Costeşti,
Blidaru, Sarmizegetusa Regia, Piatra Roşie ;
- c. Le Parc dendrologique de Simeria.
4. Petrila - Târgu Jiu
- Petrila
Objectifs :
- a. La Trilogie monumentale de Brancusi : la Colonne sans Fin, la Porte du baiser, la Table de Silence - Târgu Jiu
- b. La maison mémoriale de Brancusi - Hobiţa ;
- c. Le musée d’Histoire - Târgu Jiu ;
- d. Le musée d’Art - Târgu Jiu ;
- e. Le musée d'Architecture - Curtişoara (surface
de 15 hectares, environ 40 constructions) ;
- f. L’établissement monacal de Lainici.
Objectifs qui se trouvent dans la Vallée du Jiu :
- a. Le Musée de charbonnage - Petroşani ;
- b. L'Université Technique de Petroşani qui a une
riche collection de minéraux et de cristaux de roche ;
- c. La cité dace de Băniţa.
F. BUTS.
FINALITÉS
Les activités proposées là-dessus portent sur
différents domaines : histoire, ethnographie, culture, art. Elles peuvent se
transformer en thèmes d'étude et en échanges de vues.
Voilà - à titre provisoire - quelques thèmes :
- a. Des parallèles entre le catholicisme et le
byzantinisme ;
- b. Sur les traces de Brancusi ;
- c. L'influence de l'art populaire roumain sur l
'oeuvre de Brancusi ;
- d. Les significations de la Trilogie monumentale
de Brancusi de Târgu Jiu ;
- e. Le village roumain traditionnel ;
- f. Fêtes villageoises ;
- g. La défense de l'environnement.
On peut évidemment agrandir ou réduire le nombre
de thèmes.
Les étapes pour l'accomplissement de ces
buts/objectifs sont : s'informer - apprécier - analyser - comparer - expliquer
- rédiger.
Les finalités de ces activités : expositions
(dans le siège de l’Association Culturelle « Les Amis de la France », articles
de presse, guides touristiques, conférences, exposés.
SOYEZ LES BIENVENUS À
PETRILA,
EN ROUMANIE !
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